Le Tech et les nappes associées alimentent le territoire avec une eau superficielle de bonne qualité.
70 millions de mètres cubes sont prélevés par an dont 86% pour l’irrigation, 11% pour l’eau potable et 3% pour l’industrie. PROBLÈME : trop de prélèvements par rapport à la ressource disponible…
Un déficit quantitatif tarit le Tech, abaisse le niveau des nappes utilisées pour l’eau potable, empêche de prélever par les forages ou les canaux et diminue la dilution des pollutions. Des restrictions sont souvent mises en place par le Préfet dans un contexte où la hausse de la population et le changement climatique risquent d’aggraver la situation. Pour préserver la ressource et satisfaire tous les usages à long terme, des axes de travail sont développés par le SAGE et le PGRE :
- Faire le maximum d’économies d’eau : seulement 46% des eaux prélevées sont réellement consommées
- Partager la ressource entre les usagers pour que tous aient suffisamment d’eau, même en été
- Ne pas aggraver le déficit en eau : ne pas prélever plus s’il n’y a pas d’économies en contrepartie
- Sécuriser l’alimentation en eau potable : diversifier l’approvisionnement et anticiper les besoins futurs
- Optimiser l’irrigation : moderniser les canaux, adapter les techniques et pratiques agricoles et les arrosages
- Orienter les choix d’aménagement : mettre en équilibre l’urbanisation, les projets et la démographie avec l’eau disponible
- Rechercher des ressources complémentaires : nouvelles ressources, stockages individuels et collectifs, réutilisation des eaux usées, zones humides,…
Torrents de montagne, vallées encaissées, zones humides et estuaires du territoire Tech-Albères abritent des paysages, des milieux naturels et une biodiversité remarquables. PROBLÈME : les aménagements humains peuvent avoir de lourdes conséquences sur les cours d’eau…
Aujourd’hui interdites, les extractions de matériaux (carrières en rivière) ont enfoncé le lit, abaissé le niveau des nappes captées, fragilisé les ponts, déconnecté des canaux,… Des barrages ont alors été érigés mais, ajoutés aux digues, à l’urbanisme et autres aménagements, les perturbations sur les cours d’eau sont nombreuses. Pour un bon fonctionnement des cours d’eau et des milieux aquatiques, le Syndicat du Tech travaille à :
- Restaurer la morphologie des cours d’eau pour recharger en sédiments les zones déficitaires
- Retrouver la continuité écologique : laisser circuler les sédiments ainsi que les espèces vers l’amont et l’aval
- Entretenir la rivière : gérer la végétation pour prévenir les inondations, lutter contre les plantes invasives
- Protéger les zones humides pour la qualité de l’eau, limiter les crues, l’apport d’eau en été et la biodiversité
Grâce au caractère naturel du territoire et parce que les lourds investissements dans les stations d’épuration ont permis d’améliorer le niveau des rejets, la qualité des eaux est bonne voire très bonne. Malgré tout, des polluants persistent et contaminent les rivières, les nappes et la mer. PROBLÈME : des pollutions encore trop nombreuses…
Nitrates et phosphates, pesticides, bactéries, déchets, rejets divers, médicaments, nouvelles substances,… Si les pollutions sont nombreuses, les sources le sont également : particuliers, industries, agriculture, collectivités, routes… Pour garantir une bonne qualité des eaux, les axes de travail sont de :
- Poursuivre l’assainissement collectif, non collectif et des eaux pluviales en cohérence avec les lieux de rejet
- Réduire les pesticides émis par tous les usagers : agriculteurs, collectivités, entreprises, jardiniers amateurs,…
- Limiter toutes les pollutions et leur transfert en mer : déchets, rejets agricoles, substances dangereuses
Presque toutes les communes du territoire sont concernées par le risque d’inondation et 20 000 personnes vivent en zone inondable. La population et les activités en présence (tourisme, zones urbaines,…) augmentent la vulnérabilité. PROBLÈME : les aménagements et solutions en place ne suffisent pas …
Malgré les programmes et travaux de protection en place, le caractère torrentiel des cours d’eau associé à des aménagements humains qui empêchent l’infiltration des eaux dans le sol, rendent le risque toujours plus prégnant. Pour prévenir les inondations et respecter le fonctionnement des rivières, le SAGE et le PAPI prévoient de :
- Améliorer les connaissances sur les risques de crue pour mieux les gérer.
- Préserver les zones d’expansion des crues pour privilégier les débordements sur des terres sans population ni activité.
- Limiter le ruissellement à la source : favoriser l’infiltration en zone urbaine et en zone agricole.
- Assurer la gestion des ouvrages de protection : surveiller et entretenir les systèmes d’endiguement.